ACF MC - Antenne d'AURILLAC - Atelier de lecture - Mercredi 22 janvier 2020 - 20h15 - Aurillac
Argument :
Freud avec son texte L’entwurlf nous propose de considérer la question du réel à partir de Das Ding, la chose. Dès 1895, il a pu saisir comment l’infans, celui qui ne parle pas, va pouvoir émerger d’un réel en lien avec cette jouissance de Das Ding. Chaque sujet étant ainsi confronté à une perte de jouissance inaugurale, puisque l’objet primordial est à jamais perdu !Das Ding, en position « extime » par rapport au sujet, sera donc à l’origine de ce noyau central, de cette « vacuole », autour de quoi viendront graviter les représentations,les vorstellungens, précurseurs du signifiant.
Lacan, à la suite de Freud, va faire de Das ding le représentant de l’être, défini comme temps précurseur d’avant l’émergence du sujet. Dasding, c’est le grand Autre à son point d’émergence, dira-t-il, « l’Autre préhistorique impossible à oublier »1 Il traitera cette question principalement dans le Séminaire L’éthique de la psychanalyse , et dans le Séminaire D’un Autre à l’autre , en établissant des liens entre Das Ding et la jouissance. Comme le dit J.-A. Miller dans La Cause freudienne 65, les résonances de Das Ding font « ding dong », ce sont les résonances avec la jouissance absolue, soit « ce réel qui revient toujours à la même place ».
Monique Hermant
1 Lacan, J., Le Séminaire, Livre VII, L’éthique de la psychanalyse, p.87.