Le Poinçon n° 34 « Parlêtre – Réel de l’inconscient »

Le Poinçon, n°34

« Parlêtre – Réel de l’inconscient »

Parution Novembre 2024

12€

Le Poinçon n^o34 vient de paraître. Il témoigne du lien de l’ACF à l’ECF via des travaux d’étude et de recherche démontrant un désir à l’œuvre orienté par la cause analytique. Il est aussi accusé de réception de la dimension de la lettre présente dans chaque-un des travaux présentés. Une équipe d’édition composée de membres de l’ACF en MC s’est mobilisée et en a pris soin depuis sa conception jusqu’à sa diffusion. Dans son titre est présente cette création, ce néologisme que propose Jacques Lacan dans sa conférence « Joyce le Symptôme » [1] et dans son Séminaire Le Sinthome [2] : le parlêtre. Parlêtre que J. Lacan désigne comme étant l’inconscient. Jacques-Alain Miller nous précise que d’ « analyser le parlêtre, ce n’est plus exactement la même chose que d’analyser l’inconscient au sens de Freud ». Et que « cette métaphore, la substitution du parlêtre lacanien à l’inconscient freudien, fixe une étincelle. [3] »

Tant les travaux préparatoires aux J54 que les travaux – ceux des Soirées d’étude et du Séminaire d’étude –, font place, questionnent la dimension de création à partir de la parole hors sens, de la lettre, distincte du signifiant. Ainsi « le signifiant ne peut se signifier lui-même, [qu’] il n’y a pas d’univers du discours, ce qui ne l’empêche pas d’avoir des effets au-delà de la signification, c’est-à-dire par le corps via lalangue. L’un-corps est ce à quoi le savoir se réduit, – c’est-à-dire le corps du parlêtre dira J.-A. Miller – où S₁ n’est pas articulé à S₂ dans la coupure à produire le sujet [4] », nous propose Jean-Robert Rabanel dans son « Introduction à la lecture… » Dans les travaux de cartels, l’institution est au cœur, questionnée, symptomatique. Dans la dernière partie de ce recueil, des pistes nous conduisent vers cette question : que serait le sinthome d’un parlêtre ? Évènement de corps ? Émergence d’une jouissance ? Écriture, résonnance, corps y sont noués, dénoués, renoués autrement. Quelle solution trouvée par chaque parlêtre face au réel ? est la question ouverte, cernée dans le dernier texte.

Christine Cartéron,

Rédactrice, avec l’équipe du Poinçon 34

[1]. Cf. Lacan J., « Joyce le Symptôme », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 568.
[2]. Lacan J., Le Séminaire, livre xxiii, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 56.
[3]. Miller J.-A., « L’inconscient et le corps parlant », La Cause du désir, n° 88, octobre 2014, p 109.
[4]. Rabanel J.-R., « Introduction à la lecture du Séminaire xv La Logique du fantasme de Jacques Lacan », Le Poinçon, Bulletin de l’ACF en MC, n° 34, novembre 2024, p. 27.